cheese burger and fried potato

Comportements alimentaires compulsifs et TDAH chez les femmes : ce que vous devez savoir

Quand on parle de TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), on pense souvent aux difficultés de concentration, à l’impulsivité, ou encore à la désorganisation. Mais il existe un autre aspect, beaucoup moins connu, et pourtant très fréquent chez les femmes avec un TDAH : les comportements alimentaires compulsifs. Ce qu’on entend par "comportements alimentaires compulsifs" Il ne s’agit pas simplement d’avoir « un petit creux » ou de grignoter de temps en temps. On parle ici de pulsions incontrôlables vers la nourriture, souvent suivies de culpabilité intense. Cela peut prendre différentes formes : - Manger sans faim réelle, de manière automatique Avoir l’impression de "craquer" régulièrement - Se restreindre toute la journée puis perdre le contrôle le soir - Manger en cachette ou avec honte - Avoir une relation conflictuelle avec son corps et son assiette Ces comportements ne sont ni un manque de volonté, ni une preuve de faiblesse. Ils sont souvent liés à un terrain neurobiologique, comme celui du TDAH. - Quel est le lien entre TDAH et troubles alimentaires ? - Chez les femmes avec un TDAH, plusieurs facteurs entrent en jeu : 1. Recherche de dopamine Le cerveau TDAH a souvent un déficit en dopamine, un neurotransmetteur lié au plaisir et à la motivation. Or, la nourriture – en particulier les aliments gras, sucrés ou salés – stimule fortement la dopamine. Ce qui peut créer un réflexe d’auto-régulation inconsciente : on mange pour se "rééquilibrer". 2. Impulsivité et difficulté à s’arrêter L’impulsivité, typique du TDAH, peut rendre difficile la capacité à dire "non", à faire des choix alimentaires conscients ou à s’arrêter une fois qu’on a commencé à manger. 3. Hyperfocus et oubli de manger Certaines femmes peuvent passer des heures sans manger, absorbées dans une tâche (hyperfocus), puis finir par "craquer" violemment en fin de journée, déclenchant des cycles de restriction et de surconsommation. 4. Gestion émotionnelle compliquée Le TDAH s’accompagne souvent d’hypersensibilité émotionnelle. Manger devient alors une façon de gérer l’ennui, le stress, la tristesse ou l’angoisse. Ce n’est pas "juste dans votre tête" Ces comportements ont une explication. Et surtout : vous n’êtes pas seule. Beaucoup de femmes découvrent ce lien après un diagnostic tardif du TDAH. Comprendre ce mécanisme, c’est souvent la première étape pour se libérer de la culpabilité et retrouver une relation plus sereine à l’alimentation. Mon e-book sur ce sujet à venir (TDAH & addictions)

Emeline Biguereau

5/8/20241 min read